D’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours donné et reçu. Il me semble naturel qu’il y ait un circuit des choses, où les gens peuvent trouver quelqu’un pour donner des choses dont ils n’ont plus besoin, des choses qui sont parfaitement fonctionnelles et que d’autres peuvent utiliser. Je sais qu’il existe de nombreux sites sur Internet où les parents vendent encore des choses dont leurs enfants n’ont plus besoin, comme des vêtements, des jouets, etc. J’avoue que je n’ai jamais rien vendu et que je ne souhaite pas le faire à l’avenir, je préfère donner.

Habituellement, lorsque j’obtiens des vêtements pour mes enfants, je ne le fais que par l’intermédiaire de personnes très proches. Les articles sont presque toujours de bonne qualité et peu portés, certains ont même l’air neufs. Malheureusement, par le passé, en de rares occasions, j’ai reçu des grenouillères tachées ou déchirées, voire des articles inutilisables en raison de diverses odeurs incompatibles avec la santé d’un enfant. Ou des articles que mes enfants ne portent pas. Lorsque cela m’arrive, je les mets directement à la poubelle. Cependant, il est bon de faire un exercice d’imagination et de penser à ce que cela donnerait si ces objets (déchirées ou abîmés) se retrouvaient en possession d’une personne dans le besoin qui, en plus, a une mauvaise estime de soi…

Si j’écris cet article, c’est justement pour que nous soyons conscients que les personnes dans le besoin, qui dépendent de nos actes de charité, ont aussi une dignité. Nous devons les respecter et réfléchir attentivement lorsque nous faisons un don et à l’utilité de ce don, et non pas faire un don pour le plaisir de se dire altruiste.

Lorsque nous voulons donner quelque chose, il serait bon que nous suivions quelques règles minimales de bon sens, car ce n’est qu’ainsi que l’acte de donner atteindra son but.

  • La première règle est que si nous voulons donner, il est important de demander à la personne. Il est absolument impératif que vous demandiez à la personne à qui vous voulez donner quelque chose dont vous n’avez plus besoin si elle en a besoin et que vous lui expliquiez ce que vous avez en tête, parce qu’il peut arriver que la personne ait suffisamment de pantalons pour son enfant et qu’elle n’en veuille pas d’autres ou qu’elle ne reçoive pas de chaussures par principe ou autre chose. Vous pouvez également prendre des photos. Pour ma part, je ne veux pas de jouets usagés. Je n’aime pas ça, je ne veux pas de peluches qui ont appartenu à d’autres enfants pour la simple raison que j’en ai plein que je ramasse tous les jours dans la maison.  Je dis donc qu’il est extrêmement utile de communiquer. Un simple coup de fil préalable peut faire toute la différence.
  • Ensuite, il faut voir à qui l’on donne, c’est-à-dire le destinataire, s’il s’agit d’amis, de parents ou d’autres connaissances ayant une condition sociale similaire à la nôtre, mais qui ont des enfants plus jeunes que les nôtres, disons, il est recommandé de donner des objets des enfants en parfait état, et dont le seul défaut est d’être petits ou inadaptés à l’âge (comme des jeux, des livres, du matériel d’enseignement, etc.)
  • Une autre règle de bon sens consisterait à informer la personne à qui vous donnez des objets de tout défaut. Exemple: j’ai reçu un très beau pull tricoté pour mes enfants dont les boutons n’avaient pas été cousus.  Il en manquait environ 7 à 8. Cela ne m’a pas dérangée de ne pas avoir été prévenue parce que j’aime coudre de toute façon et que j’avais aussi le droit de choisir mes propres boutons mais si je devais donner quelque chose comme ça, je préviendrais certainement la personne et je lui demanderais même si elle veut que je lui achète des boutons ou si elle en a d’autres qui conviennent.
  • Toujours à propos des boutons, si nous faisons des dons à des personnes en situation difficile, comme les victimes de catastrophes, peut-être des inondations, des incendies ou d’autres cas graves, alors pour ma part je ne donnerais jamais de vêtements ou de chaussures sans boutons, sans fermetures éclair, sans lacets, en fait il me semble que j’insulterais les pauvres gens qui n’ont pas le temps ou la disposition de coudre des boutons. Alors j’imagine qu’un peu de soin, un peu d’attention aux détails et un peu de bon sens n’ont jamais fait de mal à personne.
  • Soyons aussi attentives avec les taches: il peut s’agir de taches sur un pantalon d’enfant, quelque part dans la ceinture, et ce n’est pas une tragédie d’avoir une tache de dimension d’une ongle, ou il peut s’agir d’un pantalon, d’une jupe ou d’une robe de couleur très claire, d’un pull-over qui a des taches très évidentes. Dans ce dernier cas l’article est compromis.
  • L’odeur des objets que nous donnons est extrêmement important : si les objets que nous donnons sentent la moisissure, l’assouplissant/détergent puissant, l’essence, etc., il vaut mieux les jeter ou les laver soigneusement (s’il s’agit de vêtements et si c’est possible) que d’incommoder les autres. Ne négligeons donc pas cet aspect car lorsque les destinataires sont de jeunes enfants, on ne joue vraiment pas avec des odeurs fortes qui peuvent facilement affecter leur santé. De plus je ne sais pas quel parent recevrait une telle „donation”.
  • En conclusion, lorsque vous entendez parler de personnes touchées par une catastrophe naturelle, essayez d’abord de vous mettre à leur place et vous leur donnerez sûrement des choses utiles et en parfait état de fonctionnement, qu’il s’agisse d’appareils électroménagers, de meubles, de vêtements, de couvertures, etc.
  • Enfin, n’oublions pas que la donation n’implique aucune obligation de la part du bénéficiaire, alors quand nous donnons, donnons avec le cœur et n’attendons rien en retour. Un simple ” Merci ” me semble suffisant, mais ne nous énervons pas si nous ne le recevons pas, car il y a des cas comme ça, mais soyons heureux dans notre cœur d’avoir pu aider. 🙂

J’espère que mes idées ont été utiles.

L’article en langue roumaine se trouve à ce lien: Cand daruim, sa daruim din suflet!

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